Ma définition (H. Silva)
OuXPo. Ouvroir de X potentiel. J’aime dans cette dénomination la triple ouverture créatrice. D’abord, celle de l’ouvroir. Certes, étymologiquement, « ouvroir » vient d’ « ouvrage », mais si le miroir sert à se mirer, pourquoi l’ouvroir ne servirait-il pas à s’ouvrir ? L’ouvroir, c’est aussi le lieu de rassemblement, c’est là où on rejoint les autres pour travailler et créer ensemble, pour partager. Il y a ensuite le X, que les Oulipiens, fort prévoyants, avaient déjà posé. Le X, c’est l‘inconnue, l’ouverture sur tout ce dont on ignore encore l’existence, la nature, l’identité, et donc sur tout ce qui peut encore être conçu, inventé, forgé. Enfin, il y a le potentiel, qui n’existe que –mais déjà– en puissance et ouvre ainsi sur un monde inexploré de possibilités.
L’OuFLePo, pour moi, est une porte intangible, un seuil à franchir pour pénétrer dans l’univers infini des possibles en français langue étrangère. Ou, plutôt, un rhizome magique de portes face auquel le Lapin blanc aurait souri avant d’ôter son chapeau. Car, pour entrer dans l’OuFLEpo, il n’y a pas UNE porte, il y en a des milliers, parfois éloignées entre elles, parfois interconnectées, parfois solitaires et/ou insolites.
J’ai le projet fou de dresser une carte de ce vaste territoire mobile et insaisissable, tout comme de faire le portrait de certains de ceux qui l’ont déjà parcouru (« plagiaires par anticipation » ou « par rétroactivité » dans certains cas, OuXpiens avérés dans d’autres). Les préparatifs d’un tel projet sont aussi complexes que ceux du routard ayant pour but d’aller aux quatre coins du monde, y compris dans les lieux les plus reculés. Je n’ai pas l’esprit touriste, selfie devant le site incontournable puis retour hâtif dans le car bondé. Je vais prendre mon temps, et je vous invite à faire un bout de chemin avec moi quand le cœur vous en dira.
On y va ? Départ imminent. Itinéraire prévu :
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